Polygone Etoilé (Marseille)

Association Film Flamme
Address: 1 rue Massabo / 13002 Marseille / France
Tel: +33 (0)4 91 31 46 99 / +33 (0)4 91 91 58 23 (tel et fax)
Contact: Jean Francois Neplaz
https://www.polygone-etoile.com/
Ateliers grand public
Studio Autonome du Cinéma de Recherche


1 screen, 75 seats.

Tech: 16-Super 16mm (included double band)
35mm from 1:33 to cinemascope
Video betacam SP & DVD or DVCAM

History: Film flamme est une association “loi 1901” créée en 1995 par Gaëlle Vu, Jean-Paul Curnier, Jean-François Neplaz et Rémy Caritey, et fondée sur leur pratique cinématographique singulière de création et de recherche.
La salle du polygone étoilé est “née” en décembre 2001: Salle de cinéma située prés du port de Marseille, aménagée grace à l’aide des bras de bénévoles, leur savoir, leurs réseaux,… et un financement d’intervention sociale: “La politique de la ville” .
Film Flamme a directement proposé une dynamique ouverte pour la gestion de la salle. Coté Fim Flamme le programme est partagé entre 2 types d’évènements: les “Nuits étoilées” (écran ouvert qui permet d’accueillir des projets de films; bimensuel) et les festivals annuels “Travail au cinema/Cinéma au travail” et “La Semaine Assymétrique”; pour les deux types d’événement, la présence des réalisateurs et les discussions sont fondamentales : c’est aussi cette dynamique qui a donné vie au “Laboratoire du Public”. Les Nuits Etoilées ont connu une interruption de deux ans et sont reprises depuis octobre 2009.
Le réseau Archipel rassemble les partenaires qui occupent la salle avec leurs projections/programmes actuellement.
Le “Polygone”, constitué d’une salle reliée à 3 studios de montage, est aussi un lieu technique de réalisation cinématographique.
Ainsi, des artistes de diverses disciplines ont rejoint cette association, le cinéma étant un langage commun entre eux : plasticiens, photographes, musiciens, écrivains, gens de théâtre…
Le désir était de fonder un lieu pour un cinéma indépendant et “hors capitale”. Pouvoir réaliser des films de création indépendants, et pouvoir à la fois gérer une salle, des rapports avec les habitants du quartier et promouvoir, rendre concrète l’idée d’un cinéma non pas laissé aux mains des spécialistes, mais pour tous. Où les films peuvent être réalisés (ou critiqués) par tous, avec l’explosion des standards de narrations, l’envie de poésie, de bousculer les normes, de porter un propos sur le monde,…
L’expérience unique de Film flamme consiste à développer simultanément une activité de création et de diffusion cinématographique à dimension internationale, sur la base d’un engagement social et artistique de proximité. Un cinéma ancré dans le réel et proche de son public.

Organisational structure: Film Flamme est un collectif d’auteurs sous forme associative (type loi 1901), gérée par un CA et tenue quotidiennement par des employés et des bénévoles.

Editorial Line: Le collectif de cinéaste qui gère la salle de cinéma ne veut pas devenir un “comité de sélection”. Ce n’est pas le rôle de cinéastes de se constituer en “modèle” de pensée, de goût, de regard, de culture…
Notre but est plutôt de répondre au défi lancé il y a bien longtemps par l’écrivain français Emile Zola prenant la défense de ses amis peintres impressionistes rejetés du salon d’automne à Paris, dans un pamphlet intitulé “Mon salon”. Il proclame :
“Moi public, je veux qu’on ne me cache rien, moi public, je veux qu’on me donne dans sa totalité le moment artistique”.
Il s’agit donc, non pas de donner “le meilleur”, le plus moderne, le plus intelligent, le plus quelque chose du cinéma … Il s’agit de donner “tout” ! Et ce n’est pas rien comme défi… C’est en tout cas du domaine des artistes que nous sommes, de nous confronter au “tout”…

C’est pourquoi par exemple, nous avons choisi de mettre le “Polygone étoilé” ses moyens et ses techniciens à disposition de diverses structures qui souhaitent programmer des films. Sans autre considération que la continuité dans le temps et le “sérieux” de leur travail.
Par ailleurs nous organisons des “écrans ouverts”, comme les “Nuits étoilées” qui permettent à des auteurs de venir présenter un film sans que celui-là ait été “présélectionné” (les films ne sont pas visionnés avant les projections publiques sauf pour organiser autour un “évenement particulier”).

Il s’ensuit une diversité des approches, des choix, des formes cinématographiques… Et des publics. Notre salle n’est pas vouée à un genre, à un public particulier… Ici se croisent les publics entrainés par différentes structures… Informés (formés ?) par différents réseaux… Un public métis en quelque sorte… Qui parfois n’aurait pas même d’attente …

La gratuité de l’entrée (Selon la proposition : “Entrez libres”) est le dénominateur commun de ces programmations et favorise la grande diversité du public. Un public alors socialement (culturellement) insaisissable… Qui échappe aussi à sa condition de “cible” de communication, de consommateur même … Et pour celà des débats suivent les projections selon le principe que le public est l’auteur collectif d’une pensée qui éclaire le film. Une tentative constante et déterminée (même parfois dans son échec !) de faire émerger une pensée “non savante” dans laquelle chacun a sa place… Une élaboration partagée de la pensée en mouvement, à laquelle chacun peut participer et dont le coeur reste le film. Une pensée qui d’abord renvois au film (avant la “sociologie” qui l’entoure).
Le plus souvent possible les réalisateurs des films sont présents à la projection (environ 2 projections sur 3). Nous sommes très attentifs à ce que leur discours (préalable) sur le film, ne soit pas dominant sur la perception des spectateurs, afin qu’ils soient eux-même “à l’écoute” du public.

A deux moments dans l’année, nous organisons des séances programmées par notre collectif : “La Semaine Asymétrique” en automne et 2 ou 3 journées intitulées “Cinéma au travail, travail au cinéma” qui interroge tout à la fois le monde du travail et le cinéma en train de se faire.
La semaine Asymétrique est la rencontre de cinéastes amis et complices pendant une semaine entre débats passionnés et publics, repas façon soupe populaire, préparés par les associations de quartier, projections du matin au soir dont les horaires et les programmes vacillent selon les humeurs (colères et enthousiasmes) des participants. Cette semaine assymétrique est aussi l’occasion d’élargir le cercle des “réalisateurs amis” de Film Flamme. Elle se met en place hors de Marseille également depuis deux ans (à la Villa Medicis de Rome et prochainement au cinema Nova à Bruxelles)

Regularity: C’est très variable. Environ deux fois par semaine

Other stuff:C’est l’ensemble des liens créés avec le public qui permet à celui ci d’être “en familiarité” avec le lieu et le collectif. Mais nous essayons toujours d’introduire dans les autres activités un lien avec le cinéma.
Par exemple, un groupe politique d’extrême gauche qui voulait faire des réunions politiques nous avons proposé de commencer par un film. C’est devenu un ciné-club… Un cycle de conférences “scientifiques” commence maintenant par des courts-métrages… Une fête de l’Aïd a intégré une programmation de films musicaux…

Publicity: Chaque réseau de “programmeurs” de la salle a sa propre stratégie d’information. Nous même relayons cette information par mail à ceux qui se sont inscris sur notre mail list ou qui consultent notre site web… et via les agendas de la presse locale (petit à petit nous en donnons aussi l’information à des sites qui ont une vocation nationale/internationale).

Mais le plus important, ce qui nécessite aussi l’investissement toujours renouvelé du collectif c’est le public voisin… Ceux qui sont géographiquement proches de notre cinéma mais humainement de plus en plus loin de nos pratiques artistiques. Le Polygone étoilé est implanté dans un quartier du centre de Marseille en pleine mutation (la plus grande restructuration urbaine d’Europe, dirigée par l’état même) et pourtant encore quartier populaire et habité.

C’est un peuple en insécurité, dont l’avenir n’est pas assuré et dont nous partageons le sort. Le lien avec ce public est fait de nombreuses actions quotidiennes pour qu’il participe à la vie du Polygone étoilé, autant que l’équipe du lieu participe à la vie du quartier (cf questions suivantes la nature de ces actions.). C’est l’ensemble de ces liens qui mettent les programmes de notre cinéma parfois réputés difficiles “à hauteur d’homme”. Car le public vient en confiance de ne pas se sentir là, “humilié par son ignorance”. Ce sont les associations de quartier qui, de plus en plus, relayent nos informations (affichage, tracts…).

Audience:Le public est varié et dépend toujours de qui organise le programme. Des jeunes primos arrivants, qui suivent une formation de francais par le cinema, des cinéphiles ou artistes qui suivent nos activités, ou celles de nos collaborateurs (artistes de la scène, créateurs sons, danseurs, peintres, plasticiens, photographes…), des habitants du quartier, des animateurs, des militants, des curateurs, des amis, des étudiants,… entre 17 et 100 ans.

Le dénominateur commun: ce seraient des personnes qui savent prendre une soirée pour voir des films. Les séances sont rarement composée d’un seul film. Les réalisateurs sont toujours présents quand nous sommes les organisateurs. Aussi, nous encourageons les associations partenaires qui programment chez nous à penser à ce principe de “la rencontre”. Ce qui implique au moins une discussion après le film, dans la salle, et la possibilité de se retrouver ensuite au bar qui propose des rafraichissements à prix modiques et un espace de discussion informelle.

Funding:
A ce titre nous recevons des cinéastes qui réalisent leurs films et dans le cadre des aides à la création (fonds publics), quelques financements participent au budget du lieu (en particulier aux investissements).
C’est aussi le cas des “Ateliers Cinématographiques Film flamme” qui sont des Ateliers de création avec le public (réalisation de films en 16mm), qui bénéficient de financements publics dans le cadre de “la politique de la ville” et du “Contrat Urbain de Cohésion Sociale”.

Les “emplois aidés” (4à 6 personnes suivant les possibilités), qui sont aussi subventionnés par les politiques publiques, sont la base de notre permanence. Ce sont de jeunes cinéastes en formation ou de jeunes techniciens, outre un poste destiné à la gestion courante.

80% de nos financements directs ou indirects proviennent de financements publics.

Mais l’essentiel du travail est fournis par le collectif…
Car le travail réalisé par les salariés est bien au delà des heures légales de travail, cet engagement de tous (salariés ou non-salariés) est la principale source de financement de la structure dont le budget est dérisoire au regard de son action.

Leave a Reply